L'Inclusion en activité physique, par Michael Jérémiasz

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Michael Jérémiasz, quadruple médaillé paralympique (N°1 mondial en 2005. Porte-drapeau Rio 2016) répond à notre question sur l'importance à ses yeux de l'inclusion en activités physiques et sportives avec des enfants ayant une reconnaissance d'handicap.

Michael part de la constatation qu'en 2017 beaucoup d'enfants handicapés qui ont la chance d'accéder à l'école, ce qui n'est pas du tout le cas de la majorité d'entre eux,  bénéficient trop souvent de dispenses pour la pratique du sport et de l'éducation physique et sportive à l'école. Cela devrait au contraire être totalement l'inverse pour de nombreuses raisons.


D'abord, pour un problème de santé. Une personne en fauteuil roulant, en situation d'handicap, sédentaire a plus de risques de surpoids, d'obésité et donc de maladies cardiovasculaire (se référer ici à notre vidéo sur les effets négatifs de la sédentarité avec la Fédération Française de Cardiologie).


Le sport d'autre part est un fabuleux outil d'autonomie. Une personne handicapée en capacité de faire du sport, de se déplacer, de porter des charges, sera plus à même d'affronter des terrains parfois assez hostiles. Elle gagne en liberté de mouvements.


Enfin, le sport permet de créer du lien social. Dans un domaine où très souvent l'enfant est dans un environnement protégé, voir médicalisé pour un grand nombre d'entres eux, l'activité physique permet alors à ces enfants de sortir et d'aller à la rencontre d'autres enfants ayant un quotidien différent du leur. Michael souligne à juste titre que ces rencontres permettent aux enfants de "s'inspirer mutuellement". Tout le monde en ressort gagnant, c'est le mieux vivre ensemble dont on parle beaucoup en période électorale. Ici la notion du vivre ensemble, de l'inclusion prend alors tout son sens.


Pour terminer, Michael souligne l'importance de la formation.

"Il faut que 100 % des enfants en situation d 'handicap soient dans des écoles de la république ordinaire, en enseignement mixte. Il faut plus d'auxiliaires de vie scolaire car il en manque, il faut qu'ils soient mieux formés aux spécificités des différents handicaps." Ainsi, les adultes formés seront  en mesure d'accompagner les enfants de la maternelle jusqu'à l'enseignement supérieur. 


"A partir de là, les questions de l'inclusion et du vivre ensemble ne se poseront plus puisque on sera en capacité de travailler et d'évoluer côte à côte dans la même société". 


Pour poursuivre ce sujet, nous vous invitons à écouter François Brunet (enseignant chercheur en activités physiques adaptées pour la santé, professeur d'EPS agrégé et sociologue.

 

 

 

 

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