Semaine Olympique et paralympique 2018

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Retour en image à l’occasion de la Semaine olympique et paralympique.

L’Usep a réuni 300 écoliers de Paris et de Seine-Saint-Denis, jeudi1er février au stade Jules-Lamoumègue (19e).

 

Article réalisé par par Philippe BRENOT (rédacteur USEP En Jeu)

 

Comment conjuguer sur une rencontre sportive scolaire les fondamentaux de l’Usep et l’esprit des JO ?

Essai de réponse avec celle qui a réuni 300 enfants venus d’écoles de la capitale et de Seine-Saint-Denis, jeudi 1er février au stade Ladoumègue de Paris (19e). L’un des temps forts de l’édition 2018 de la Semaine olympique et paralympique.

 

Athlétisme. «Allez Vivien, allez Vivlien !» En bord de piste, les tee-shirts bleus s’époumonent pour accompagner le sprint de leur dernier relayeur. Mais quand ils se fondent avec les maillots jaunes, rouges et verts dans une même clameur, c’est le stade Ladoumègue tout entier qui vibre au son des encouragements entre coéquipiers. Porté par ses camarades, chacun donne le meilleur de soi, avant de remettre ça pour les ateliers dédiés aux sauts (en longueur) et aux lancers (javelot, medecine ball). L’athlétisme n’est-elle pas la discipline reine des Jeux ? En outre, elle répond parfaitement aux «attendus de fin de cycle» de l’Éducation nationale pour les élèves de cours moyen. A savoir : «Réaliser des efforts et enchaîner plusieurs actions motrices pour aller plus vite, plus longtemps, plus haut, plus loin.»C’est à se demander si les programmes ne se sont pas inspiré de la devise olympique…

Bouchons. Aux JO, on veut gagner ou être sur le podium. A l’Usep, les enfants récoltent des points comptabilisés sous forme de bouchons en plastique. En fin de journée, un couple fille-garçon de chaque équipe vient les verser dans une urne transparente, le but consistant à la remplir tous ensemble. Objectif réussi, sous les auto-applaudissements des 300 participants !

Champions. Vêtus d’un T-shirt Paris 2024, ils sont trois à venir à la rencontre des enfants : Véronique Mang, médaillée de bronze sur 4 x 100 à Athènes 2004 ; Emmeline Ndongue, argentée avec les «Braqueuses» de l’équipe de France de basket à Londres 2012 ; et Paul-Henri Mathieu, quart de finaliste du tournoi de tennis à Pékin 2008. «Nous aussi, expliquent-ils, avons commencé le sport à l’école.» «Et ma première compétition en club, c’était sur cette même piste !», se souvient Véronique Mang. Alors, tout est possible ! En attendant, le rêve se matérialise par des selfies auxquels les trois icônes olympiques se prêtent volontiers.

Handisport. Les Jeux sont olympiques et paralympiques. «L’Usep, elle, adapte ses rencontres à tous les élèves, quelles que soient leurs singularités» rappelle sa présidente, Véronique Moreira, lors du temps protocolaire de la mi-journée. Ce que salue la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, présente à ses côtés. Et si cette rencontre n’accueille pas d’élève en situation de handicap, un «parcours solidaire» met chacun à la place d’un non-voyant, guidé oralement par un camarade entre les plots et les barrières à enjamber. «J’apprécie cette valorisation de l’entraide, avec des binômes composés d’enfants de classes différentes, qui ne se connaissaient pas avant», souligne une enseignante.

Paris 2024. Le comité d’organisation de Paris 2024 est représenté par Thierry Rey, champion olympique de judo, qui se présente aux enfants comme le «Teddy Riner des années 1980», avant de leur tenir ce langage : «Les Jeux ne pourront pas se faire sans vous… Certains rêveront d’être sélectionnés : pourquoi pas ? Mais chacun pourra y participer comme volontaire bénévole. Et puis le sport, ce ne sont pas que des médailles !» Et les animateurs Usep d’opiner.

Questionnaire. Sur l’un des ateliers, les enfants répondent à des questions sur les épreuves et les valeurs olympiques en s’aidant de panneaux d’exposition comparant jeux antiques et modernes. C’est fort utile, quand on vous demande combien de tours comportait la course de quadrige, ce char à quatre chevaux… A d’autres colles, les enfants répondent du tac au tac. «On voit qu’ils ont travaillé sur l’histoire des Jeux olympiques»observe l’animatrice. C’est le cas des CM2 de l’école Jean-Jaurès. «En histoire, nous avons parlé des Jeux de Berlin 1936, du nazisme et de Jesse Owens. Et nous parlerons du poing levé de Tommie Smith et John Carlos à Mexico 1968 quand nous évoquerons le mouvement pour les droits civiques», explique Sandrine Camus, leur enseignante.

Récompenses. L’une des questions porte sur la couleur des médailles qui ont remplacé la couronne d’olivier. Facile… Mais, concrètement, à quoi ressemble une médaille de bronze ? Justement, Véronique Mangue a la sienne à la main. «C’est orangé, observe un enfant. Et là, c’est écrit en quelle langue ?» En grec, parce que c’était à Athènes… À la fin de la journée, lui aussi repart avec sa médaille, ma foi tout aussi brillante. À ceci près qu’on y lit le mot Usep.

Retour en classe. Des liens vers des documents pédagogiques (athlétismesantéhandicapvaleurs de l’olympisme) accompagnaient le programme de la rencontre. Mais après ? «Cela pourra se traduire par des articles dans le journal de la classe, explique Nastasia Torento, de l’école Goubert. Peut-être reviendrons-nous aussi sur les valeurs du sport et l’histoire des Jeux, À moins de lancer un débat en demandant : être le premier, est-ce ça le plus important ?»

Santé. Aux Jeux, la joie des vainqueurs s’accompagne parfois de la grimace de douleur de concurrents moins heureux. À l’Usep, le but est que chacun soit à l’écoute de son corps et reparte avec le sourire. C’est pourquoi les enfants expriment leur ressenti en collant des gommettes sur des panneaux reproduisant les «réglettes des émotions» de l’Usep. La case «plaisir» est de loin la plus remplie, et côté «efforts» la plupart estiment que ceux qu’ils ont fourni n’ont rien de démesuré…

Seine-Saint-Denis. Même sans défilé, une rencontre Usep s’achève par un temps commun. Lors de cette cérémonie de clôture, rendez-vous est donné pour l’an prochain, puisque la Semaine olympique et paralympique reviendra chaque fin janvier jusqu’en 2024. Cette année, 11 classes de Paris (Jaurès, Manin, Compans, Goubert) et de Seine-Saint-Denis (Rosny-sous-Bois, Les Lilas, Montreuil, Aubervilliers, Bagnolet) étaient réunies. En 2019, d’autres enfants venus des deux départements se retrouveront. Mais cette fois ce sera en banlieue, annonce Romain Zuliani, président de l’Usep 93 et conseiller pédagogique EPS : «Une façon de rappeler qu’en 2024 les Jeux se dérouleront aussi de l’autre côté du périphérique.» Et même aussi un peu en province…

 

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